Les 5 jeux oubliés qui méritaient mieux : l’heure de la réhabilitation

octobre 18, 2025

Souviens-toi de ces après-midi passées devant la console, quand l’odeur du plastique chaud se mêlait aux musiques 8 ou 16-bit.

Dans ces moments-là, on était souvent happés par les blockbusters, les Marios, les Zeldas ou les Sonics, les jeux dont tout le monde parlait à la cour de récré.

Pourtant, l’histoire du jeu vidéo est aussi faite de ces perles méconnues, de ces titres incroyables qui, par malchance marketing, une sortie tardive ou une concurrence féroce, sont passés sous les radars.

Ils n’ont pas cassé les records de vente, n’ont pas eu de remakes clinquants… mais ils ont quelque chose d’unique : un gameplay ciselé, une direction artistique audacieuse, ou une ambiance qui vous colle à la manette.

Ces jeux rétro sous-estimés sont les trésors cachés de notre passion. Il est temps de leur rendre justice, de souffler la poussière sur ces cartouches d’or et de se replonger dans l’histoire de ces oubliés qui n’auraient jamais dû l’être.

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Chaque console de retrogame a son lot de légendes, mais aussi de Cendrillons qui attendaient patiemment leur heure. Voici cinq jeux qui illustrent parfaitement ce que signifie être un jeu vidéo oublié qui méritait, et mérite encore, toute votre attention.

1. Rocket Knight Adventures (Mega Drive, 1993)

Le duel éternel entre la Mega Drive et la Super Nintendo a fait de nombreuses victimes, et ce bijou de Konami en est une.

Au premier abord, Rocket Knight Adventures n’est qu’un énième jeu de plateforme. Mais incarner Sparkster, l’opossum-chevalier armé d’une épée et propulsé par un jetpack, est une expérience à part entière.

Le jeu est un exemple parfait de ce qu’on appelait à l’époque la « Konami magic » : graphismes colorés et détaillés, animation irréprochable, et surtout, un gameplay inventif.

Le jetpack, loin d’être un simple double saut, permet de charger des attaques puissantes, de rebondir sur les murs, et de naviguer à travers des niveaux qui alternent entre plateforme pure et phases de shoot’em up frénétiques. Malheureusement, sorti face à un certain Sonic the Hedgehog 2, il n’a jamais eu le succès commercial qu’il méritait. Un véritable gâchis 16-bit.

2. Demon’s Crest (SNES, 1994)

Si vous ne jurez que par Super Ghouls ‘n Ghosts, vous avez probablement raté sa cousine la plus sombre et la plus profonde. Demon’s Crest est le troisième et dernier jeu de la série Gargoyle’s Quest, et il met en scène Firebrand, le démon ailé qui nous faisait tant pester dans les jeux Ghosts ‘n Goblins.

Ce jeu est un Metroidvania avant l’heure, un RPG-Action sombre et mature, loin des palettes de couleurs vives de la Super Nintendo. Firebrand peut collecter des « crests » (symboles) qui lui confèrent de nouvelles formes, chacune avec des pouvoirs uniques, comme voler ou nager.

Cette structure non linéaire, où l’on revisite des niveaux avec de nouvelles capacités, était incroyablement ambitieuse pour l’époque. Son ambiance gothique, sa difficulté relevée mais juste, et sa sublime bande-son en font une perle méconnue que tout amateur de plateforme-action se doit de (re)découvrir.

3. Ufouria: The Saga (NES, 1991)

Sur la NES, tout le monde se souvient de Mario, de Zelda, et de Metroid. Mais qui a dans sa ludothèque Ufouria: The Saga ? Développé par Sunsoft, ce titre est un OVNI, et pas seulement parce qu’il met en scène un groupe d’aliens et de créatures bizarres.

Le jeu est un autre précurseur du genre Metroidvania sur une console techniquement limitée, mais géniale. Vous contrôlez quatre personnages, chacun avec des capacités distinctes (un saut haut, la capacité de nager, etc.).

La carte est vaste, non linéaire, et demande d’utiliser le bon personnage au bon endroit pour progresser. Son design étrange, son scénario loufoque et ses musiques entraînantes en font une expérience si singulière que l’on se demande encore comment il a pu rester si sous-estimé.

C’est le genre de jeu qui, dans une période moins saturée, aurait pu devenir culte.

Les OVNIS de la 3D : quand l’ambition dépasse les ventes

L’ère 3D, avec l’arrivée de la Nintendo 64 et de la PlayStation, a charrié son lot de classiques, mais aussi de titres qui ont été victimes de la transition technique ou d’un marketing maladroit.

4. Body Harvest (Nintendo 64, 1998)

Imaginez un précurseur de Grand Theft Auto 3 sur Nintendo 64, un jeu qui mélange action, voyage temporel, et monde semi-ouvert. C’est ça, Body Harvest. Développé par DMA Design (qui deviendra plus tard Rockstar North), ce titre est un véritable OVNI de la console.

Vous incarnez un soldat envoyé à travers les époques (Grèce de 1916, Java de 1941, etc.) pour combattre une invasion extraterrestre. Le jeu vous permet de conduire presque tous les véhicules que vous croisez (tanks, avions, voitures), et propose des environnements gigantesques pour l’époque.

Son ambition était colossale, mais son développement chaotique et sa sortie tardive (le jeu devait être un titre de lancement de la console) l’ont condamné à une semi-obscurité. Aujourd’hui, on le redécouvre comme une pépite visionnaire qui posait les bases du genre sandbox. Un chef-d’œuvre à réhabiliter !

5. Silver (Dreamcast/PC, 1999)

La Dreamcast, dernière console de Sega, était la reine des jeux oubliés qui méritaient mieux. Le RPG était un genre difficile à percer face à la PlayStation, et Silver en a fait les frais.

Pourtant, ce jeu d’action-RPG offrait une atmosphère heroic-fantasy charmante, avec des graphismes pré-rendus qui donnaient un style très particulier à l’ensemble.

Ce qui le distingue, c’est son système de combat. L’action est en temps réel, mais vous contrôlez les mouvements de l’épée de votre héros avec le stick analogique (ou la souris sur PC), permettant des frappes précises et variées.

Un système aussi original que risqué, qui le rendait technique et satisfaisant, mais peut-être trop exigeant pour le grand public.

L’aventure, classique mais bien rythmée, accompagnée d’une jolie bande-son, en fait un RPG d’action très agréable à découvrir aujourd’hui. C’est l’un de ces jeux qui prouvent que la Dreamcast est une machine à perles méconnues.

Pourquoi ces pépites sont-elles tombées dans l’oubli ?

Les raisons sont aussi variées que les jeux eux-mêmes. Il n’y a pas que le manque de qualité.

La Malchance du Marketing

La raison la plus fréquente pour qu’un jeu de qualité tombe aux oubliettes, c’est un mauvais marketing. Sortir en même temps qu’un mastodonte (Rocket Knight Adventures face à Sonic) ou être mal compris par les équipes de vente a coûté la vie à de nombreux titres. Sans une bonne campagne, même les meilleurs jeux rétro restent de simples notes de bas de page.

L’Ombre des Géants

À l’époque 8-bit et 16-bit, la domination de Nintendo et Sega était écrasante. Les studios tiers devaient redoubler d’efforts pour simplement exister. Pour un petit éditeur, se battre contre le budget et la renommée d’un Super Mario World ou d’un Street Fighter II était une bataille perdue d’avance, reléguant des jeux excellents au rang de sous-estimés.

L’Audace du Gameplay

Parfois, l’innovation est une épée à double tranchant. Un jeu comme Body Harvest, trop en avance sur son temps avec ses mécaniques de monde ouvert, ou Silver avec son système de combat original, a pu dérouter les joueurs habitués aux formules éprouvées. Le temps a fini par leur donner raison, mais trop tard.

Redonner leur place aux jeux oubliés

Aujourd’hui, l’univers du retrogaming nous offre une seconde chance. Les communautés de joueurs, les émulateurs, et les rééditions sur les consoles modernes permettent enfin à ces perles méconnues de sortir de l’ombre.

Ces jeux sont plus que de simples curiosités historiques ; ils sont une source d’inspiration. Ils montrent l’audace, la créativité et le talent des développeurs qui, même avec des budgets limités, ont façonné des expériences mémorables.

Alors, si vous cherchez une nouvelle aventure, laissez de côté les classiques incontournables pour un instant, et plongez dans la ludothèque des jeux vidéo oubliés qui méritaient mieux.

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